4 Avril 2016
1,2 %, le chiffre a été annoncé en catimini aux parents d'élèves, en conseil d’école. C’est la part de produits bios et locaux dans les cantines de Segré. La politique de développement durable de Segré n’est conforme ni à l’esprit, ni à la lettre du Grenelle de l’environnement qui fixait un objectif de produits bios ET locaux dans la restauration collective. C’est très loin des 23 % annoncés par la municipalité dans le dernier Segré infos.
Et l’on ne parle pas des 0% de produits bios dans les cantines des maisons de retraite du Segréen qui dépendent du Conseil départemental.
Un Grenelle de l’environnement dévoyé
En 2008, le Grenelle avait pris en compte plusieurs éléments pour justifier le seuil de 20% de produits bios ET locaux dans la restauration collective :
Les enjeux du Grenelle sont d’autant plus importants que le scandale des pesticides a encore fait la une de l’actualité à travers l’enquête sur la pollution dans les écoles ou les habitations à proximité de champs.
Cash investigation à Segré ?
Cher(e)s Segréennes et Segréens, savez-vous qu'une pomme conventionnelle, même locale, subit entre 20 et 25 traitements ?
Cher(e)s Segréennes et Segréens, savez-vous que vous buvez l’eau de la Loire?
En effet, le conseil départemental a dû financer un raccordement de la Loire à Segré et de la Loire à Candé pour un coût de 7 M€. Car, le bassin de l’Oudon est particulièrement touché par les pollutions d’origine agricole. La présence de nitrates et de pesticides comme le glyphosate, l’AMPA ou le métazachlore dépasse parfois les limites réglementaires.
Agir dans la transparence
Agir pour la santé et l’environnement sur notre territoire est une urgence.
Il ne s’agit pas de remettre en question les 22 % de produits locaux conventionnels à travers les contrats passés avec des agriculteurs. Une partie de ceux-ci fait des efforts en matière environnementale ou de qualité gustative des produits.
Il s’agit de répondre aux objectifs du Grenelle de l’environnement avec au moins 20% de produits bios ET locaux, et 22 % d’autres produits locaux.
Il s'agit de répondre aux parents qui depuis 2014, demandent régulièrement que l'effort soit mis sur le bio.
A plusieurs reprises, les adjoints ont refusé de communiquer aux élus de la minorité la part des produits bios dans les cantines, C’est d’autant plus regrettable que la qualité de l’alimentation des enfants devrait être l’objet d’un consensus. Mais force est de constater que l’annonce d’un taux de 23 % de produits bios locaux dans le dernier PRAVDA INFOS relève au mieux d’un vulgaire green washing, au pire d’une vaste opération de communication matinée de manipulation.