20 Décembre 2018
Depuis l’Ouverture de la concertation sur le Parc d’Activités Économiques et Commerciales du Segréen le 30 mars 2006, les élus de la minorité n'ont cessé d'alerer sur les risques inhérents au projet. Force est de constater que 12 ans après, nous avions raison. C’est un échec, c’est un naufrage.
3 ans après son ouverture, Intermarché a coulé. Selon les documents à l’origine du projet, on devait « Créer une véritable entrée de l’agglomération segréenne, structurant une façade de qualité, contribuant à renforcer l’image de toute la Communauté des Communes. »
Maintenant, on a une friche...
Arrêt quasi complet des cessions de terrain. On a même dû rembourser en 2017 à Intermarché l’acompte versé en 2013 pour un terrain supplémentaire. Comme indiqué dans le CRAC, « Concernant les recettes, il était projeté la vente du lot à Bricomarché concernant la voie d’accès qui n’a toujours pas été réalisée ainsi que la vente d’un autre ilot. Hors à ce jour, il y a très peu de contact pour s’installer sur la zone. »
Plus aucune banque ne veut prêter à Alter pour prolonger le projet. Ainsi selon le CRAC, « Un nouvel emprunt ne semble pas envisageable, compte-tenu des emprunts déjà mobilisés et l’absence de contact sur les terrains à construire. ». « L’absence de recettes tangibles dans les prochaines années ne nous permettra pas de convaincre avec arguments solides nos différents partenaires bancaires. »
La seule solution envisagée est « Une avance de trésorerie de la collectivité de 2 000 000 € sur du long terme éviterait une dégradation forte du bilan qui engendrerait une participation intercommunale. »
Quel porteur de projet serait assez fou pour perdre de l'argent ?
Il faut être lucide. Intermarché a perdu plus de 1M€ par an pendant 3 ans. Depuis la fermeture d’Intermarché, à part quelqu'un qui est prêt à perdre beaucoup d’argent, il n’y aura pas de nouvelle locomotive alimentaire sur l’Ebeaupinière. D’autant plus que le modèle des supermarchés et hypermarchés est en déclin. Les problèmes inhérents à la localisation de la zone, excentrée, en dehors des flux domicile travail, demeurent. Le « giratoire oblongue a été réalisé, avec pour objectif de diriger le flux principal à l’intérieur de la zone de l’Ebeaupinière et de limiter les flux Route de Pouancé à la desserte des équipements. » n’est pas suffisant pour inciter les habitants à faire un détour par cette zone.
D’ailleurs, même les gilets jaunes qui ont voulu bloquer la zone se sont perdus.
C’est de l’acharnement thérapeutique. On est face à un malade à qui on essaie de maintenir en vie. Il est temps d’arrêter les frais. Remettre 1 ou 2 M€ ne permettra pas à la zone de se développer. C’est une fuite en avant. Il faut solder rapidement cette opération qui a perdre de l’argent maintenant pour ne pas mettre en péril les finance d’ABC dans les années à venir.