Laurent Pluchart, élu au syndicat intercommunal du Segréen pour le traitement des ordures ménagères (Sisto), dénonce son opacité. Et des augmentations injustifiées.
Les déchets ? Un sujet sensible en Anjou bleu. On se souvient de la mobilisation de l’association Poubelle la vie, en 2012, contre la réforme de la collecte. Oui, sensible… Et ce n’est pas fini. Car la douloureuse, pour financer leur gestion, le sera encore plus en 2015. Augmentation de 6 % sur la facture des particuliers et de 9 % pour les professionnels. Ainsi en ont décidé les élus du syndicat intercommunal du Segréen pour le traitement des ordures ménagères (Sisto) lorsqu’ils ont voté le budget.
Cette hausse, Laurent Pluchart, délégué au Sisto, - qui avait déjà dénoncé une augmentation de 200 € votée en juin 2013 en faveur d’André Bellier, le président du Sisto -, a du mal à la digérer. "Elle est totalement injustifiée, tempête-t-il. Quel message envoie-t-on aux 14 000 foyers du territoire du Sisto qui, eux, font des efforts ? Ils jouent le jeu de la redevance incitative et, en réponse, ils prennent 6 % d’augmentation."
Et Laurent Pluchart de pointer du doigt une "gestion opaque". Exemple : "Personne ne va négocier les hausses des tarifs du prestataire du Sisto, Sita ouest. Et les points d’apport volontaire nous coûtent cher : 166 000 € par an pour leur entretien, leur nettoyage et leur désinfection. Comme la commission des finances est verrouillée, on n’a pas de réponse, c’est opaque. Il n’y a pas de respect de l’usager. C’est sacrément décevant."