Alors que la ministre des Transports Elisabeth Borne vient de présenter son projet de loi d'orientation des mobilités (LOM), il est à craindre qu'aucune mesure concrète n'améliore significativement la desserte en matière de transports collectifs du Segréen.
En effet, aucune mesure n'est annoncée pour la mise en place et la création de lignes ferroviaires.
Pourtant, les habitants du Segréen sont en Maine-et-Loire ceux qui sont le plus amenés à se déplacer pour les mobilités pendulaires domicile travail, notamment vers les pôles d'Angers, de Château-Gontier, Candé et Pouancé.
Comment croire que le développement de plateforme de covoiturage, ou de lignes de bus, puisse répondre à la demande.
Ainsi, un habitant de Segré ou de Candé se rendant par bus à Angers met au minimum 50 minutes. En TER, un habitant de Morannes met 27 minutes, un Saumurois 20 minutes pour 55 km !
Seul, le train est un moyen de locomotion collectif rapide et performant. Le bus ne l'est pas. Si des transports ferroviaires rapides ne sont pas mis en place pour désenclaver les axes Candé Segré Château Gontier et Angers Segré Pouancé Châteaubriant, il ne faudra pas s'étonner que d'une part les habitants n'aient d'autre choix que de prendre leur voiture pour se rendre à leur travail, et d'autre part que cela pénalise le développement du Segréen par rapport au reste du Maine-et-Loire.
En l'état, le projet d'Elisabeth Borne en matière de mobilités n'est pas à la hauteur de l'enjeu du désenclavement du Segréen.